Le choix d’options est toujours un moment compliqué dans la vie d’un élève car il est déterminant pour son avenir.
Il existe globalement deux grandes options : l’’option littéraire/latine et l’option math/scientifique.
Nous avons enquêté sur cette question : les options scientifiques sont- elles mieux vues ou plus privilégiées que les options littéraires ?
Nous avons interrogé des professeurs de chaque option, analysé les grilles d’options et comparé les horaires afin de pouvoir avoir un avis général et complet sur le sujet. Il en ressort que le système scolaire n’avantage pas une option au détriment de l’autre mais qu’il y a effectivement un plus grand intérêt pour les sciences de la part des étudiants et également une meilleure mise en avant des sciences par l’école.
Deux arguments expliquant cet intérêt pour les sciences de la part des élèves sont ressortis plusieurs fois lors des interview des professeurs :
- Il y a un désintérêt pour le latin car il n’est plus assez mis en valeur. Son étude semble dès lors inutile alors qu’il représente un atout dans la capacité à apprendre, à analyser ou encore à structurer.
- Les parents ont plutôt tendance à convaincre leurs enfants de se diriger vers des études scientifiques car elles assureraient un plus grand nombre de débouchés professionnels.
Cependant, au sein de l’école il semblerait qu’on donne plus d’importance aux matières latines/littéraires de la première jusqu’à la quatrième année ; puis, une fois en cinquième, ce sont les matières maths-sciences qui sont mises en valeurs.
En effet, le latin est une matière obligatoire en première année, et il reste mis en évidence durant les degrés 1 et 2. Par exemple, dans la grille de la 2e année, l’option “moderne” est surtout utilisée par les élèves afin d’éviter le latin plutôt que pour étudier réellement des sciences. Ou encore, durant le premier degré, les sciences biologiques, physiques et chimiques sont regroupées afin de ne former qu’une seule et unique matière, contrairement au latin qui est une matière à part entière.
D’autre part, des élèves ayant choisi l’une des deux grandes catégories d’options mais qui seraient tout de même intéressés par des options complémentaires attribuées généralement à l’autre grande catégorie, se verraient obligés de renoncer à ces options, et ce à cause de l’organisation des horaires des cours.
Par exemple, si je suis en maths-sciences et que je veux faire de l’histoire-co en plus de la bio-co, je ne peux pas car ces cours se chevauchent dans l’horaire. Je suis donc “obligé” de rester dans une option purement scientifique, ou de renoncer à la bio-co, même si je décide de suivre l’histoire-co en élève libre.
Bien qu’il soit théoriquement possible d’incorporer toutes les options dans chaque horaire, cela amène des difficultés d’organisation insolubles. L’une des solutions évoquée dans les témoignages est de proposer les options complémentaires “hors horaire”, c’est-à-dire qu’il faudrait rester à l’école après les heures de cours “classiques” afin d’étudier la matière complémentaire de son choix.
Une matière différente par jour serait prévue après les heures de cours.
En conclusion, les options littéraires et scientifiques ne sont pas jugées de la même manière. L’une est privilégiée par les parents ou par les horaires à partir de la 5e tandis que l’autre est mise en avant durant les premières années mais est ensuite négligée par les élèves.
Par Ethan, Daniel et Emile